Après plus de deux années d’épidémie de Covid-19 et de trop nombreuses victimes, nous aimerions tous pouvoir laisser cet épisode derrière nous.

Les assouplissements actuels des mesures sanitaires en France, notamment à partir du 14 mars 2022 (qui ne sont sans doute pas étrangers au contexte électoral concomitant …) ainsi qu’une couverture médiatique moindre sur le virus nous y engagent.

Mais est-ce vraiment la fin ? Rien n’est moins sûr. Tandis que la Guadeloupe subit un rebond épidémique, la Chine est à nouveau en état d’alerte et la ville de Changchun (9 millions d’habitants) vient d’être confinée. Dans ce contexte, la Commission européenne fait, sans doute avec sagesse, le choix de la prudence et propose de prolonger d’une année le dispositif de certificat COVID numérique.

Petit rappel: le certificat COVID numérique – qu’est-ce que c’est ?

Mis en place par un règlement du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2021, ce certificat (composé d’un QR code) permet aux personnes vaccinées, rétablies ou disposant d’un test négatif de pouvoir circuler librement au sein de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2021.

Six mois plus tard, son efficacité n’est plus à démontrer: plus de 1,2 millard de certificats ont été délivrés par les Etats membres. La Commission indique qu’il s’agit « du seul système fonctionnel de certificat covid-19 à être opérationnel à grande échelle au niveau international et à permettre d’établir une norme mondiale [ 33 pays tiers sont actuellement connectés au système du certificat ]. »

Que propose la Commission européenne aujourd’hui ?

Pour la Commission européenne, il est encore trop tôt pour nous passer de ce dispositif: elle vient en ce sens de publier le 3 février 2022 une proposition visant à la modification du règlement du 14 juin 2021.

Mesure principale envisagée: prolonger l’usage du certificat COVID numérique de l’Union européenne pour une année, jusqu’au 30 juin 2023. Plusieurs mesures additionnelles (qui ne remettent pas en cause le cœur du dispositif) sont également proposées. Sont ainsi envisagées :

  • L’obtention du certificat par le biais d’un test antigénique négatif réalisé en laboratoire. Actuellement, seuls les tests PCR sont acceptés.
  • La coordination des doses de vaccins administrées dans différents États membres en vue de l’établissement du certificat – ce qui semble poser quelques difficultés pour le moment.
  • L’ouverture du certificat aux personnes participant à des essais cliniques de vaccins contre le virus, en vue d’encourager la poursuite des recherches et études en ce sens.

« Grâce à l’infrastructure numérique de la passerelle de l’UE, nous continuerons à faciliter l’acceptation des certificats COVID à travers les frontières, à mesure que la pandémie évolue. Les certificats sont des facilitateurs importants de la libre circulation et des déplacements, même en période d’incertitude ».

Thierry Breton, commissaire au marché intérieur

Le certificat COVID numérique va donc rester un outil indispensable de nos déplacements au sein de l’Union européenne encore pour un moment.

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